Musée de la Main

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  • INTELLIGENCE ARTIFICIELLE. NOS REFLETS DANS LA MACHINE
    Prolongation jusqu'au 24 septembre 2023
    Dépliant - Programme

    L'intelligence artificielle (IA) fait partie de nos vies et influence nos choix. Pourtant, ses capacités et ses limites restent difficiles à cerner. L'exposition invite le grand public à une découverte interactive du fonctionnement de l'IA et de ses nombreux domaines d'application. Elle interroge notre coexistence avec des machines capables d'accomplir de multiples tâches et de résoudre des problèmes jusqu'ici réservés aux humains. En dépassant les a priori simplificateurs, elle fait dialoguer recherches scientifiques interdisciplinaires et installations artistiques qui, ensemble, questionnent notre rapport à l'IA.
    Une exposition réalisée avec la collaboration de l'Institut de Recherche Idiap à Martigny.

    L'exposition est conseillée pour un public à partir de 10 ans.

    Programme d'activités et d'événements
    À destination du grand public et des écoles pour approfondir certains thèmes présentés dans l'exposition (voir).
    Si vous souhaitez être informées de nos activités, n'hésitez pas à vous inscrire à notre newsletter mensuelle en envoyant un message à musee.main@hospvd.ch
    © Musée de la main UNIL-CHUV / wapico SA
  • Focus / Interactifs scientifiques

  • Entraînez votre IA!
    Un exemple d'apprentissage supervisé
    Idiap, Groupe «Computational Bioimaging»: Michael Liebling, François Marelli, Florian Piras. Avec Cindy Leyvraz

    Dans les appareils photo de nos téléphones portables ou sur les réseaux sociaux, l'utilisation de l'IA dans le traitement d'image est courante. En imagerie scientifique et médicale, son adoption est délicate et doit tenir compte de ses limitations. Cette installation permet au public d'entraîner une machine qui améliore des images digitales, redonnant aux objets la forme et la couleur qu'un appareil photo de mauvaise qualité a perdues. On y trouve quatre étapes clé du processus d'apprentissage machine supervisé: l'acquisition de données, leur annotation, l'entraînement de la machine et son évaluation. Le public prendra conscience des principaux écueils rencontrés lors de la mise en œuvre de ce genre de méthodes: quantité d'images insuffisante, manque de diversité, mauvaises annotations, capacité de calcul limitée, gourmandise en énergie.


    © Musée de la main UNIL-CHUV

    Passer incognito devant une IA?
    Idiap, Groupe «Biometrics Security & Privacy»: Sébastien Marcel, Anjith George. Avec Guillaume Clivaz

    La biométrie est la science de l'identité. Les technologies matérielles et logicielles qui sont développées dans ce domaine visent à distinguer les individus par leurs traits uniques (visage, iris, empreinte digitale, …). Les défis dans ce champ de recherche sont de concevoir des outils robustes face à la variabilité de la morphologie dans le temps (par exemple le vieillissement), de détecter les attaques comme les usurpations d'identités et de sécuriser les données biométriques pour protéger la vie privée. Dans ce dispositif, le public découvre à quel point l'IA reconnaît le visage d'un mannequin, qu'il aura préalablement déguisé avec des accessoires. Cette expérience montre que, dans des procédures d'identification, le seuil à partir duquel on considère qu'une identité est établie est une notion clé.

    © Musée de la main UNIL-CHUV

    Air Guitar. Rock, Pop ou Reggae, quel est votre genre?
    Idiap, Groupe «Social Computing»: Daniel Gatica-Perez et Benoît Massé. Avec Philip Abbet

    De nos jours, il est possible d'apprendre à une machine à détecter des comportements humains. Mouvements de la tête, gestes, débit et temps de parole, vivacité du ton: toute une chaîne de réactions est ainsi captée et analysée par un algorithme. Ces systèmes sont utilisés dans la recherche en psychologie et facilitent notamment l'interaction avec des agents conversationnels. Ainsi, il est aujourd'hui fondamental de réfléchir aux implications éthiques de ces technologies et de ne les employer que dans des applications qui profitent aux utilisateurs sans leur nuire. Pour comprendre comment fonctionne l'analyse du comportement par une IA, le public réalise une performance d'air guitar et découvre à quel extrait vidéo d'une base de données il est associé.


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    L'IA saura-t-elle suivre votre regard?
    Idiap, Groupe «Perception & Activity Understanding»: Jean-Marc Odobez, Rémy Siegfried. Avec la contribution de Eyeware Tech SA

    Comment un humain est-il analysé par la machine? Le domaine de recherche qui s'y intéresse développe des algorithmes capables de détecter ou d'estimer, à partir d'une image, des informations complexes liées à des personnes: position, localisation des membres, émotions, gestes, ou direction du regard. La recherche en perception de l'humain a de nombreuses applications. Dans le domaine médical, grâce à l'analyse des comportements, elle permet d'étudier des problèmes moteurs, tels que la maladie de parkinson, ou de contribuer à la détection de l'autisme ou de la dépression. Par ailleurs, elle permet d'améliorer nos interactions avec les appareils électroniques, en les rendant plus faciles à utiliser pour des personnes qui n'y sont pas habituées. Dans l'exposition, le public pourra déclencher des sons en promenant son regard sur une image.

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    Émotions artificielles
    Idiap, Groupe «Speech & Audio Processing», Philip Garner, Bastian Schnell. Avec Colombine Verzat

    Dans le domaine des technologies de la parole, plus précisément dans celui de la reconnaissance et de la synthèse vocales, un des objectifs est de permettre à un ordinateur d'interagir avec une personne d'une manière aussi naturelle que possible pour cette dernière. Les défis ne portent pas sur ce qui est dit, mais sur la manière dont cela est dit. On recherche une parole expressive qui véhicule des émotions, par exemple lorsqu'il s'agit de traduire un texte avec la même emphase et les mêmes affects que dans la langue d'origine. Dans le futur, la synthèse vocale émotionnelle permettra peut-être aux machines de s'adapter à leurs utilisateurs. Le public est invité à écouter six phrases prononcées en anglais et à deviner quelle émotion l'IA a tenté d'imiter.

    © Musée de la main UNIL-CHUV

    Cet interactif ne sera plus exposé à partir du 2 mai 2023.

    drozBot: Aurez-vous la chance de vous faire tirer le portrait?
    Idiap, Groupe «Robot Learning & Interaction»: Sylvain Calinon et Tobias Löw. Avec Jérémy Maceiras
    Soutien: Franka Emika – The Robotics Company GmbH et Gimelli Engineering AG

    Le développement de robots capables d'acquérir des compétences à partir de démonstrations et d'interactions avec les humains facilite les transferts de tâches d'une personne à un appareil. La machine n'apprend plus uniquement grâce au langage informatique, mais engrange des informations sensorielles qui lui sont transmises, par exemple, par le geste. En guidant physiquement le bras du robot, ce dernier apprend à reproduire les mouvements et à les adapter à différentes situations. Ces approches peuvent ensuite être utilisées autant avec des robots proches de nous (assistance, industrie, prothèses, exosquelettes) qu'avec des robots à distance (téléopération). Ce dispositif montre comment un bras robotique dessine un portrait, suite à un apprentissage focalisé sur des tâches d'insertion.

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    Neurone après neurone
    Loïc Cattani et Isaac Pante, Section des sciences du langage et de l'information, UNIL

    Les réseaux de neurones artificiels constituent l'un des mécanismes privilégiés pour faire apprendre une machine. Dans un réseau, chaque neurone représente une fonction mathématique simple qui modifie et propage une information. Mis bout à bout et bien entraînés, ces neurones et leurs connexions permettent de simuler efficacement certaines facultés humaines. Découvrez ici un réseau de neurones entraîné à reconnaître des chiffres. Ce dispositif permet au public de découvrir le fonctionnement d'un réseau de neurones et d'en construire un, neurone après neurone.


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    mIAm, une IA qui personnalise votre recette!
    ABIZ, Haute Ecole de Lucerne

    Partant de recettes de Betty Bossi, cette IA est capable, dans un premier temps, de repérer les ingrédients dans la recette, puis de vous proposer des alternatives culinaires sur la base de recettes jugées similaires par le système. Le public peut s'amuser à concocter une recette aux mélanges incongrus et conserver sa création en s'envoyant un email!


    © Musée de la main UNIL-CHUV

  • Focus / Artistes

  • Anna Dumitriu and Alex May (GB)
    ArchaeaBot
    2018-19
    Installation robotique

    Avec cette installation robotique sous-marine, les artistes explorent ce que la «vie» pourrait signifier dans un avenir post-singularité et post-changement climatique. En se basant sur les nouvelles recherches sur les archées (un groupe de micro-organismes unicellulaires adaptés à la vie dans des conditions extrêmes), combinées aux dernières innovations en matière d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique, les artistes ont tenté de créer l'espèce «ultime» pour la fin du monde

    © Musée de la main UNIL-CHUV

    ECAL
    Alter ego
    2022

    Captation d'informations visuelles, analyse d'image, reconnaissance de formes, interprétation du volume, comparaison des données… autant de paramètres que les étudiantes du Bachelor Media & Interaction Design ont utilisé pour créer des expériences contemplatives. Les visiteurs jouent avec leurs reflets numériques pour mieux les comprendre et se les réapproprier. Ce dispositif met en lumière de manière ludique l'analyse d'image par intelligence artificielle, ses dérives et ses enjeux dans le monde de l'Art et du Design.


    © Musée de la main UNIL-CHUV

    Iyo Bisseck (F)
    The Human Detector / Le Détecteur d'Humains. 2018
    Installation interactive. Réalisation initiale: Workshop ECAL

    Cette expérience vous invite à passer devant une caméra pour appuyer sur un bouton sans vous faire reconnaître par une IA. Ce projet est né d'une expérience personnelle des biais raciaux: à cause de la couleur de sa peau, les outils de détection de visages ont du mal à détecter Iyo Bisseck. Pour contourner ce problème, l'artiste inverse les règles du jeu, elle tourne les faiblesses du système en sa faveur. De manière ludique et créative, elle nous invite à nous questionner sur les biais véhiculés par les technologies.


    © Musée de la main UNIL-CHUV

    Silvio Lorusso (I) & Sebastian Schmieg (D)
    Five Years of Captchas Captured / Cinq ans de captchas capturés
    2017
    5 livres leporello

    Les captchas sont des tests utilisés pour différencier un ordinateur d'un utilisateur humain à qui on demande d'authentifier des mots ou des images. Ils peuvent aussi être utilisés pour entraîner des intelligences artificielles à la reconnaissance d'images, de textes ou de chiffres. Lorsque nous identifions des données que la machine n'a pas reconnues, nous contribuons en fait à la rendre plus performante.
    Entre 2012 et 2016, Silvio Lorusso et Sebastian Schmieg, effectuent une capture d'écran de tous les captchas qu'ils résolvent. Ils établissent ainsi un journal de ce micro-travail quasi quotidien tout en archivant ces artefacts techno-visuels omniprésents. Grâce à cette collection, il est possible de retracer l'évolution de ces tests sur cinq ans et de noter que la plupart ont été réalisés pour Google. Chaque jour, 200 millions personnes remplissent des captchas.


    © Silvio Lorusso & Sebastian Schmieg

    Dries Depoorter (B)
    The Flemish Scrollers / Les scrollers flamands. 2022. Installation

    Avec humour, Dries Depoorter révèle une société de surveillance dans laquelle un logiciel s'invite au parlement pour détecter le niveau de distraction des politiciennes. Chaque réunion du gouvernement flamand en Belgique est diffusée en direct sur une chaîne YouTube. Lorsqu'une diffusion en direct commence, le logiciel préparé par l'artiste recherche les téléphones et tente d'identifier une politicienne distraite. La vidéo de la personne repérée est ensuite postée sur un compte Twitter et Instagram et le ou la parlementaire est taguée.


    © Dries Depoorter

    Google's Eyes / Les yeux de Google
    2016
    Grès cérame

    Merijn Bolink s'est amusée à détourner l'application de Google qui identifie des monuments, des objets et des personnes. Lorsqu'elle analyse des échantillons nouveaux, elle propose des images d'éléments jugés similaires. L'artiste a donc réalisé une sculpture de la moitié d'un pneu, que l'application a analysée. Elle a fourni vingt résultats d'images parmi lesquelles Bolink a sélectionné une mâchoire humaine. Il l'a modelée et soumise à son tour à l'application... et ainsi de suite. Il en résulte une série d'associations, une sorte de « cadavre exquis » sculpté.


    Shinseungback Kimyonghun (KR)
    Mou ta n / Mo ta ne
    2020
    Impression digitale 11 couleurs
    Photos: Pixabay

    Dans la série « Mou ta n », le duo Shinseungback Kimyonghun s'est amusé avec les limites de la reconnaissance d'images. Les pixels d'images de montagne ont été effacés jusqu'à ce que la vision artificielle ne les reconnaisse plus comme telles. C'est précisément ce moment de bascule que les artistes ont figé. L'œil humain y voit des abstractions plus ou moins lisibles.


    © Shinseungback Kimyonghun / Pixabay

    Memo Akten (TR)
    Learning to see / Apprendre à voir
    2017
    Installation interactive

    Dans cette installation, cinq réseaux neuronaux analysent le flux d'images captées en direct par la caméra pointée sur la table couverte d'objets quotidiens. Nous sommes invités à manipuler ces objets qui sont successivement interprétés par les réseaux neuronaux. Chacun d'entre eux a été formé sur un ensemble de données différent (océans, feux, nuages, fleurs, cosmos). Nous voyons alors apparaître sur l'écran une succession de paysages qui changent en fonction du réseau neuronal qui analyse les images. Une IA ne voit que ce qu'elle a été entraînée à voir.

    © Barbican 2019

    Clément Lambelet (CH)
    Happiness is the only true emotion / Le bonheur est la seule émotion véritable
    2016-2019
    Impression aux encres pigmentaires, monté sur aluminium Impression typographique sous verre

    Décrypter les émotions à partir des expressions du visage n'est pas si simple pour une IA. En effet, la manière de les manifester n'est pas universelle et s'exprime à des degrés divers. À travers ce travail, Clément Lambelet teste la capacité des systèmes informatiques actuels à identifier les émotions humaines en accentuant les expressions faciales des sept émotions de base (colère, dégoût, peur, bonheur, tristesse, surprise et douleur). Puis il les soumet à un algorithme de reconnaissance faciale et émotionnelle. Le bonheur est la seule émotion que le système reconnaît avec 100% de fiabilité.


    © Clément Lambelet

    Justine Emard (F)
    Co(AI)xistence
    2017
    Installation vidéo, 12'
    Avec Mirai Moriyama & Alter – développé par Ishiguro lab, Osaka University et Ikegami Lab, Tokyo University

    Dans cette vidéo, Justine Emard met en scène la rencontre poétique et gracieuse entre le danseur japonais Mirai Moriyama et le robot Alter animé par une IA. Équipé de capteurs et d'un réseau de neurones, le robot réagit aux mouvements et à la voix du danseur. Son apparence minimale, qui laisse apparaître une partie de sa structure technique, nous invite à une projection émotionnelle. À travers les signaux de leurs langages respectifs, l'humain et la machine dialoguent et le robot apprend de ses interactions avec le danseur.


    © Justine Emard / Adagp, Paris 2022

    Clément Lambelet (CH)
    Mathematics of Regression / Mathématiques de la régression
    Deux-cent-treize femmes arrêtées à l'âge de 26 ans
    Septante-neuf femmes arrêtées à l'âge de 50 ans
    Mille-trois-cent-vingt-trois hommes arrêtés à l'âge de 16 ans
    Cent-nonante-huit hommes arrêtés à l'âge de 56 ans

    2022
    Impressions lenticulaires à 10 couches montées sur aluminium
    Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture et de la Ville de Genève – Département de la culture et de la transition numérique

    Dans le domaine de l'apprentissage machine, la méthode de la régression linéaire est utilisée pour établir des prévisions en fonction des tendances recensées dans le passé. Lorsque ces projections sont calculées à partir d'une base de données qui manque de diversité, elles révèlent les stéréotypes et les injustices dont l'IA est le verre grossissant.
    Les 55'000 images qui ont alimenté ce projet proviennent d'une base de données de photos d'identité judiciaire. Afin de détourner ces portraits de leur but premier, l'artiste a créé une IA qui assemble ces images par genre et par âge. Le résultat dévoile de parfaits suspects algorithmiques, générés à partir d'une base de données biaisée. Sur-incarcérés, donc plus souvent référencés, certains groupes de population seraient ainsi plus surveillés et interpelés.


    © Clément Lambelet

    Mat Collishaw (GB)
    The Mask of Youth / Le Masque de jeunesse
    2018
    Portrait mécatronique animé de la reine Élisabeth 1re. Mécanique, électronique, informatique. GAN, silicone, aluminium, bois de laiton, acier, peinture acrylique, cheveux, circuit électrique

    Avec son portrait mécatronique d' Élisabeth 1re, l'artiste nous rappelle que toute œuvre se nourrit toujours d'un morceau d'histoire de l'art et intègre en filigrane les canons en vigueur. Avec son «Masque de jeunesse», il nous propose un portrait non-idéalisé, conçu à l'aide d'une IA. Pour cela, il réunit des peintures, des dessins, mais aussi un scan 3D du masque mortuaire d'Elisabeth 1re et des textes la décrivant de manière peu flatteuse. Avec ces données hétérogènes, un système intelligent a conçu un visage étrange et troublant.


    © Mat Collishaw

    Julien Mercier (CH)
    Acetone
    2022

    Les bases de données utilisées dans l'apprentissage machine sont au cœur de nombreux débats. Comment sont-elles constituées? Avec quel degré de diversité et de représentativité? Avec quels mots-clés les données sont-elles étiquetées? Les biais qui découlent de ces choix, souvent inconscients, influencent les productions des systèmes intelligents et reflètent nos valeurs.

    Les séquences du clip que Julien Mercier a conçu pour le groupe Larytta sont synthétisées grâce à deux réseaux neuronaux antagonistes (GAN) qui produisent des images photo-réalistes en puisant dans un corpus, au gré du rythme et des pulsations de la musique. Les créations chimériques qui en résultent renvoient aux stéréotypes de celles et ceux qui ont alimenté la base de données.


    © Julien Mercier

    Julien Mercier (CH)
    One Minute Human / L'humain d'une minute
    2020
    Installation interactive avec ordinateur, caméra vidéo et réseaux antagonistes génératifs (GAN)

    Que peut apprendre une machine à partir d'une minute de données? Cette installation est le prologue d'une histoire à écrire: celle de nos données digitales, et la façon dont nous prenons conscience de leurs pouvoirs.

    Pour cette œuvre, des modèles de réseaux neuronaux à convolution ont été entraînés par apprentissage automatique profond sur des vidéos d'une minute glanées sur Internet. Cette quantité réduite de données ainsi que la synthèse en temps réel péjorent volontairement la capacité du programme à produire des résultats réalistes. Celui-ci n'est capable de synthétiser qu'une version approximative, pixellisée et «monstrueuse» des visages visés. Cette contreperformance peut être interprétée comme un avertissement sur les capacités réelles de nuisance de ces technologies.


    © Julien Mercier

    Caroline Buttet (CH)
    Postcards from latent Switzerland / Cartes postales de la Suisse latente
    2020
    GAN, impressions sur papier

    En intelligence artificielle, l'espace latent réunit, de manière compressée, toutes les informations contenues dans l'ensemble des données utilisées comme base d'entraînement du système. Il recense donc une infinité de combinaisons possibles qui auront certains points communs avec ce qui a été inventorié au départ. Dans ce travail, Caroline Buttet explore une Suisse étrangement familière et pourtant imaginaire puisqu'elle n'existe que dans l'espace latent du système qu'elle a nourri avec un millier de cartes postales.


    © Caroline Buttet

    Obvious (F)
    Avec Abdul Aziz Mohamadu (GH)
    Facets of AGI / Facette d'une Intelligence Artificielle Généralisée
    2020
    GAN, bois, craie noire et peinture

    Une IA peut-elle être créative? Le collectif Obvious, «fasciné qu'une œuvre puisse être conçue non pas par un artiste, mais par son outil» a constitué une base de données de 12'000 photos de masques africains. Puis il a codé des algorithmes qui génèrent de nouvelles images de masques. Parmi les milliers de propositions de la machine, les artistes en ont choisi une vingtaine et demandé à Abdul Aziz Mohamadu, un sculpteur ghanéen, de les réaliser. Au final, qui détient les droits d'auteur?


    © Obvious

    Nicolas Malevé (B)
    12 hours of ImageNet / 12 heures d'ImageNet
    2019
    Diaporama, 12h
    Avec la courtoisie de The Photographers' Gallery, Londres

    ImageNet est un vaste ensemble de données de 14'197'122 photographies organisées en 21'841 catégories. Son développement a été une entreprise extrêmement coûteuse et ambitieuse: des images collectées sur le web ont minutieusement été étiquetées avec des termes descriptifs. Ce travail encyclopédique d'annotation a été accompli par plus de 25'000 travailleurs et travailleuses sur une période de deux ans en utilisant Amazon Mechanical Turk, une plateforme de production participative.

    L'artiste et chercheur Nicolas Malevé a écrit un programme informatique qui parcourt ImageNet à une vitesse de 90 millisecondes par image, traversant ainsi l'ensemble des données en deux mois. Le programme s'interrompt à des moments aléatoires pour nous permettre de «voir» certaines des images. Le projet de Malevé nous rend attentifs aux quantités gigantesques d'images nécessaires à l'entraînement des systèmes intelligents et au travail humain requis pour trier, annoter et vérifier les photographies à un rythme très (trop?) soutenu.



  • Aperçu de l'exposition

  • Dans les médias


  • À L'ÉCRAN
    RTS, Téléjournal 12h45, 22.04.2022
    L'intelligence artificielle au cœur d'une exposition au Musée de la main

    La Télé, 13.05.2022
    L'intelligence artificielle entre art et science


    SUR LES ONDES
    RTS, 12h30, 31.03.2022
    Les invités - Olivier Glassey et Michael Liebling présentent l'exposition
    «Intelligence Artificielle. Nos reflets dans la machine»

    Rhône FM, 31.03.2022
    Le travail de l'IDIAP de Martigny mis en lumière dans une exposition
    au Musée de la Main à Lausanne

    RTS, CQFD, 05.04.2022
    Le vaste monde de l'intelligence artificielle en expo

    Canal9, 27.04.2022
    Nos reflets dans la machine: Une exposition sur l'intelligence artificielle

    RSI, Attualità culturale, 10.05.2022
    Intelligenza artificiale

    RTS, Tribu, 11.05.2022
    Il y a 25 ans, Garry Kasparov perdait contre l'ordinateur IBM aux échecs: interview d'Olivier Glassey

    RTS, Tribu, 22.08.2022
    L'intelligence artificielle


    SOUS LA PLUME
    Heidi.news, 31.03.2022
    Une exposition ludique pour comprendre les enjeux de l'IA

    Le Temps, Week-end, 09.04.2022
    Les machines "intelligentes" et nous

    24 Heures, 21.04.2022
    L'intelligence artificielle à portée de main

    L'Auditoire, 05.2022
    Tendre la main à la machine

    La Liberté, 20.08.2022
    Saisir l'intelligence artificielle


  • Réalisations et partenaires


  • RÉALISATIONS ET PARTENAIRES

    Le Musée de la main UNIL-CHUV tient à remercier chaleureusement toutes les institutions et les personnes qui ont participé d'une manière ou d'une autre à la réussite de cette exposition.

    L'équipe du musée – Conception: Olivier Glassey, directeur / Carolina Liebling, directrice adjointe / Roxanne Currat, conservatrice / Martine Meyer, conservatrice / Céline Plancherel, collaboratrice scientifique / Administration: Pascale Perret, administratrice / Accueil des publics: Lucien Musolino, responsable / Rahel Oberhummer / Luca Panese / Ariane Sangare

    En partenariat avec l'Institut de Recherche Idiap, Martigny: Sylvain Calinon et Tobias Löw (Robot Learning & Interaction) / Philip Garner et Bastian Schnell (Speech & Audio Processing) / Daniel Gatica-Perez et Benoit Massé (Social Computing) / Michael Liebling, François Marelli, Florian Piras et Cindy Leyvraz (Computational Bioimaging) / Sébastien Marcel et Anjith George (Biometrics Security & Privacy) / Jean-Marc Odobez et Rémy Siegfried (Perception & Activity Understanding) / Olivier Bornet, Philip Abbet, Olivier Canévet, Guillaume Clivaz, Jérémy Maceiras et Colombine Verzat (Research & Development Engineers) / Nicolas Filippov, Maxime Bourlard, Vincent Spano (Communications, Public Relations & Marketing) / Hervé Bourlard et François Foglia (Direction).
    L'Idiap est notamment financé par la Confédération suisse, le Canton du Valais et la Ville de Martigny.
    Les projets de recherche, en lien avec les interactifs présentés dans l'exposition, ont été financés par: Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) / Innosuisse / Commission européenne: Horizon 2020 / Horizon Europe / E4S Entreprise for Society
    Collaboration technique: Eyeware Tech SA

    Artistes
    : Memo Akten (TR) / Iyo Bisseck (F) / Merijn Bolink (NL) / Caroline Buttet (CH) / Mat Collishaw (GB) / Dries Depoorter (B) / Anna Dumitriu et Alex May (GB) / Justine Emard (F) / Shinseungback Kimyonghun (KR) / Clément Lambelet (CH) / Nicolas Malevé (B) / Julien Mercier (CH) / Larytta (Christian Pahud et Guy Meldem CH) / Obvious (F), Abdul Aziz Mohamadu (Ghana) / Silvio Lorusso (I) et Sebastian Schmieg (D) / Leonardo Selvaggio (USA) / Jean Tinguely (CH) / ECAL Ecole cantonale d'art de Lausanne, Bachelor Media & Interaction Design, Pauline Saglio (responsable Bachelor), Gaël Hugo (professeur), Sébastien Matos (encadrement technique et créatif), Paul Lëon et Sébastien Matos (développement et finalisation des projets), Elodie Anglade & Soraya Camina, Samuel Dumez, Mélanie Fontaine, Jamy Herrmann, Iris Moine & Nathanaël Vianin (étudiantes)

    Musées, institutions, prêts, créations originales: Loïc Cattani et Isaac Pante, Section des sciences du langage et de l'information, UNIL / Cinémathèque Suisse, Lausanne / Maison d'Ailleurs,Yverdon-les-Bains / Musée d'art et d'histoire, Neuchâtel / ABIZ, Hochschule Luzern / Betty Bossi / BrauerAI / AI Song Contest / VPRO, The Netherlands/ Dovetail Labs / The Photographers' Gallery, Londres / Peter Menzel Photography – Cosmos / Joy Adowaa Buolamwini / Karen Hao, MIT / Anh Nguyen, Auburn University / UNESCO / Le Temps / AFP

    Paroles d'expertes recueillies par Stéphane Gabioud, RTS: Aude Billard, EPFL / Hervé Bourlard, Idiap / Isabelle Collet, UNIGE / Babak Falsafi, EPFL / Olivier Glassey, UNIL / Sylvain Métille, UNIL / Olivier Michielin, CHUV / Johan Rochel, EPFL, UZH / Isaac Pante, UNIL / Laura Tocmacov, Impact IA

    Merci aussi à: Boris Beaude, UNIL / Lê Nguyên Hoang, EPFL / Andrew Janowczyk, CHUV / Anna Jobin, HIIG / Roland Maurer, UNIGE / Delphine Preissmann, UNIL / Philippe Sormani, UNIL / Evelyne Thommen / Musée Bolo

    Scénographie et graphisme wapico SA: Donatella Foletti-Ranjan / Anice Grossenbacher / Margaux Kolly / Florian Lagrandcourt / Olaf Pilleri / Charlotte Walker / René Walker

    Interactifs et installations multimédias: Anyma, Michael Egger / Charles Hobbs / e-studio, Alexandre Mattart / Youmi, Antoine Masson

    Construction: L'Illustre Atelier / wapico SA, Matthias Langlois et Pierre-Alain Thiémard

    Lumières: Luc-Etienne Gersbach

    Peinture: Olivier Gamboni

    Impressions: Collaud & Criblet SA / Groux et Graph'style / mp neon / PhotoRotation / Uldry

    Partenaires de la médiation culturelle et événements: Institut de Recherche Idiap, Martigny / DGEO-VD / Services de promotion des sciences (SPS) et de promotion de l'éducation (SPE), EPFL / Centre LEARN, EPFL Media Engineering Institute, HEIG-VD / Espace des inventions, Lausanne / Moment des Philosophes / Lapurla / Maude Sauvage, artiste / Giuseppina Billé, Julien Gubian, Réseau-L / Elsa Veillard, Valérie Denisart, Service de la petite enfance de la Ville de Lausanne / Pro enfance / Partenaire Enfance & Pédagogie PEP / Centre de ressources en éducation de l'enfance CREDE / L'éprouvette, Laboratoire Sciences et Société, UNIL / Connaissance 3 / Mystères de l'UNIL / Semaine du cerveau Lausanne / TA-SWISS / muse, la voix du visiteur / Laboratory for Experimental Museology (eM+), EPFL / VU.CH

    Partenaires institutionnels: Université de Lausanne / Centre Hospitalier Universitaire Vaudois / Fondation Claude Verdan / Ecole polytechnique fédérale de Lausanne

    Partenaires de l'exposition: Fonds national suisse de la recherche scientifique / Loterie Romande / Fondation H. Dudley Wright / Fondation Leenaards / Franka Emika – The Robotics Company GmbH / Gimelli Engineering AG / Fondation Philanthropique Famille Sandoz / Fondation Ernst Göhner / Service des affaires culturelles du Canton de Vaud / Réseau Romand Science & Cité / Direction générale de l'enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée du Canton de Vaud / ECAL Ecole cantonale d'art de Lausanne / Lapurla / Pro enfance / Service de la petite enfance de la Ville de Lausanne

  • Autres expositions sur l'IA

  • LES VISAGES DE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
    Jusqu'à fin 2022
    Exposition de photographies par Claude Dussez qui rend hommage aux collaborateurs·trices de l'Institut de Recherche Idiap à Martigny.
    Informations: www.idiap.ch/fr/a-propos/exposition

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HORAIRES

Mardi-vendredi: 12h-18h
Samedi-dimanche: 11h-18h
Jours fériés: 11h-18h
Fermé: lundi
Secrétariat:ma-ve 12h-18h

» Horaires détaillés

RESEAUX

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Musée de la main UNIL-CHUV
Rue du Bugnon 21
1011 Lausanne / Suisse

Tél.: +41 (0)21 314 49 55
E-mail: musee.main@hospvd.ch

CHUVUNIL